La Belgique est en pleine transition vers une mobilité durable. D’ici 2026, presque tous les nouveaux véhicules de société seront électriques, grâce aux réformes fiscales, aux objectifs climatiques et au passage à la mobilité durable.
Néanmoins, ces avancées cachent un paradoxe. La recharge à domicile, qui est pourtant le moyen le plus économique, le plus durable et le plus pratique de recharger une voiture de société électrique, est aujourd’hui largement boudée. Et ce n’est pas une question de contraintes techniques, mais purement de coûts et de fiscalité.
MobilityPlus gère actuellement près de 20 000 bornes de recharge en Belgique, dont la moitié se trouvent au domicile des employés. Selon notre analyse :
Ces chiffres inquiétants ont été récemment publiés pour la première fois dans De Tijd, sur la base de nos observations.
Pour plusieurs raisons :
1. Le tarif capacitaire provoque des pics de panique
Depuis le 1er janvier 2023, une partie de la facture d’électricité est calculée sur la base de la consommation quart-horaire la plus élevée du mois. Une session de recharge à domicile qui coïncide avec la préparation du repas, la lessive ou l’utilisation d’une pompe à chaleur peut faire grimper le tarif capacitaire de manière drastique. Et comme les employés préfèrent éviter tout risque, ils ne rechargent pas leur voiture à domicile.
La circulaire fiscale en vigueur depuis début 2025 stipule que la recharge à domicile doit être remboursée au coût réel. En attendant des solutions technologiques, le fisc autorise une indemnisation forfaitaire temporaire via le tarif CREG spécifique.
Pour lui, le principe est clair : le remboursement reste exclu de l’avantage de toute nature (ATN) uniquement en cas de remboursement du coût réel. Mais tant que cette donnée ne peut être enregistrée de manière techniquement fiable, une alternative est temporairement autorisée.
Imbroglio administratif
Jusqu’à l’année dernière, de nombreuses entreprises appliquaient un tarif fixe par kWh pour rembourser les frais de recharge, et non le coût réel. En effet, chaque employé a un contrat d’énergie différent, des périodes de recharge différentes et une dynamique différente.
Pour y remédier, les autorités fiscales acceptent depuis début 2025 un remboursement forfaitaire temporaire basé sur le tarif CREG spécifique.
Cependant, ces tarifs :
Conséquence : les employés qui ont des contrats bon marché reçoivent trop, les autres trop peu. Cela crée des inégalités, de la frustration et de la méfiance.
MobilityPlus a simulé une perte pouvant atteindre 60 € par trimestre pour une borne de recharge à domicile consommant 375 kWh/mois, une différence qui devrait même s’accentuer au deuxième trimestre. En effet, la compensation de 31,94 centimes/kWh est inférieure au prix moyen de l’électricité en Flandre en février (35,36 centimes/kWh).
Dans le même temps, nous constatons également que certains employés — souvent équipés de panneaux solaires et bénéficiant de contrats bon marché — tirent un avantage financier du tarif CREG, alors qu’en réalité, ils n'ont pas de frais énergétiques réels. Cela sape le principe de la « compensation au coût réel ».
En bref, le système actuel n’est ni équitable ni pérenne.
Pour en savoir plus, consultez : L'Echo– article du samedi 05/04/2025
Il y a cinq ans, le Load Balancing était la solution idéale pour les bornes de recharge à domicile. Mais aujourd’hui, il ne suffit plus. L’introduction du tarif capacitaire le 1er janvier 2023 a fondamentalement changé la donne.
Alors que le Load Balacing vise principalement à éviter les surcharges, le tarif capacitaire repose sur un seul principe :
la puissance quart-horaire la plus élevée du mois détermine vos frais de réseau.
Et c’est là que le bât blesse : le Load Balancing n’empêche pas les pics, il limite les dommages a posteriori.
Le Load Balancing est techniquement intelligent, mais financièrement absurde.
Qu’est-ce que cela signifie en euros ? Prenons un exemple.
Supposons qu’un employé dispose d’un raccordement monophasé de 40 A. (typique des maisons anciennes).
Et avec un raccordement triphasé (3x400V 40A) et une recharge à 22 kW ?
Imposer un plafond ? C’est une bonne idée en théorie, mais elle est rarement utilisée dans la pratique.
Certaines bornes de recharge permettent de définir un « plafonnement » : une vitesse de recharge maximale (par exemple 4 kW). Il est également parfois possible de régler le raccordement au réseau à une valeur inférieure à la capacité réelle. Or :
Chez MobilityPlus, nous ne nous sommes pas contentés d’analyser le problème, nous nous sommes attelés à le résoudre. Aujourd’hui, nous sommes fiers de partager notre solution.
Une stratégie de recharge et une car policy bien pensées, sans oublier une recharge domestique intelligente et le remboursement automatique des coûts énergétiques réels, garantissent non seulement la satisfaction des employés, mais permettent également à l’employeur d’économiser jusqu’à 1 500 € net par conducteur de véhicule électrique et par an.